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mardi 3 mars 2020

"Salouga" et "Gazala", un patrimoine naturel

Le Nil a offert aussi à Assouan une biodiversité dont les plus grands témoins sont les Îles de Salouga et 
Ghazal, dotées de statut "Réserve naturelle à Assouan" depuis 1986.

Entre la ville d’Assouan et le haut barrage construit à quelque dix kilomètres en amont, une multitude d’îles 
et minuscules îlots émergent des eaux du Nil. Sans se prévaloir de la même renommée touristique que l’île 
Éléphantine, celles de Salouga et Ghazal n’en méritent pas moins l’attention, surtout pour les passionnés de 
botanique et d’ornithologie.
Le mot “salouga” signifie cascade en nubien : il se compose des deux syllabes “sa" - le niveau du Nil -, et 
“ouga” - le bruit de l'eau. Quant à “ghazal”, c’est, selon lui, le nom d'une ancienne plante qui poussait sur 
l’île et non l'animal bien connu - la gazelle.

Îles adjacentes, au point qu’il n’est parfois question que d’une seule île mentionnée par les deux noms 
accolés “Salouga” et “Ghazal”, elles ne forment en tout cas qu’une seule et même réserve, bien modeste en 
étendue (un demi-kilomètre carré), mais d’une exceptionnelle densité pour la faune et la flore qu’elles 
abritent. Bien qu’ancrée dans un sol granitique, la végétation y est “luxuriante”, faisant de ce paysage 
naturel exceptionnellement beau encerclé par les eaux du Nil “l'une des principales attractions touristiques” 
de la ville d’Assouan.
Au sein d’un tel écosystème, les espèces végétales sont multiples, certaines étant mentionnées dans de 
vieilles légendes, ou même peintes sur les murs des temples égyptiens. On y repère notamment une centaine 
d’espèces de plantes médicinales et aromatiques rares, ainsi que cinq espèces d’acacia, dont l’acacia dit 
“pudique”, dont les folioles se rétractent dès qu’on les effleure du doigt.

Outre les conséquences de quelques incendies ravageurs, dont celui de 2003 qui a eu des effets 
catastrophiques pour les acacias, la réserve de Salouga et Ghazal a subi au cours du temps les “cicatrices de 
l’activité humaine”. Ainsi, la moitié orientale de Salouga a été exploitée très longtemps, et 12 feddans au 
sud-ouest de l'île sont actuellement cultivés. L’Agence égyptienne des Affaires environnementales a espéré 
initialement racheter ces terres agricoles, mais pour cause de contraintes budgétaires, seul a été possible un 
compromis en vertu duquel les agriculteurs peuvent continuer à cultiver leurs terres, à condition qu'ils 
respectent les règlements du protectorat leur imposant de ne pas construire, ni polluer, ni brûler la végétation 
coupée.
La réserve que l’on atteint en felouque ou bateau à moteur est une destination privilégiée pour sensibiliser le 
public sur l'importance de préserver la biodiversité.

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